Corps du Buddha originel

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Corps du Buddha originel (dang po sangs rgyas kyi sku) དང་པོ་སངས་རྒྱས་ཀྱི་སྐུ།

Signification littérale

—‘’dang po’’: premier, originel ; —‘’sangs rgyas’’: Buddha ; —‘’kyi’’: marque du génitif ; —‘’sku’’: Corps.

Définition

Encore appelé Corps unique (‘’sku gcig’’), ce Corps du Buddha originel est l’équivalent du Corps Adamantin Immuable (‘’mi ‘gyur rdo rje sku’’) expérimenté par l’adepte au moment du Fruit (‘’‘bras bu’’). Il correspond à la réalisation indéfectible du Vide primordial (‘’ye stong’’) vierge de toute limite et animé par la quintessence de la Sagesse (‘’ye shes snying po can).[1] Au sein même de la réalisation ultime, ce Corps est en réalité éprouvé par le Buddha comme exprimant l’unicité de la Base, de la Voie, et du Fruit. Cette unicité est une représentation extrêmement subtile de la pensée de la Grande Perfection qui renvoie à la connaissance de l’état naturel, c’est-à-dire au Discernement exprimé dans un mode “unique” au niveau de la Base, de la Voie, et du Fruit. En d’autres termes, pour le Buddha qui l’expérimente, le Discernement est le même tout au long du déroulement du processus passant de la Base à la Voie et de la Voie au Fruit. Dans le lexique spécifique du Dzogchen, l’état auquel il est fait ici référence — le Corps du Buddha originel animé du Discernement — est techniquement appelé la “Précieuse Sphère Spontanée” (lhun grub rin po che’i sbubs).

Note

  1. Longchenpa, ‘’Theg mchog mdzod’’, vol. II, p. 565 ; Achard, Pema Thugtik, Les Perles du Cœur du Lotus, p. 78 n. 44.

Jean-Luc Achard 16 octobre 2020 à 19:44 (CEST)