Grand Soi : Différence entre versions
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Dans les Tantras du [[Mahāyoga]], la notion de “Grand Soi" fait référence à la déité centrale d'un maṇḍala. | Dans les Tantras du [[Mahāyoga]], la notion de “Grand Soi" fait référence à la déité centrale d'un maṇḍala. | ||
− | Dans le [[Dzogchen]], elle fait référence à la notion d'[[indifférenciation du Vide et de la Clarté]].<ref>Il n'y a pas forcément de contradiction dans la mesure où la déité visualisée dans le [[Mahāyoga]] doit être conçue par l'adepte comme étant exempte d'existence inhérente mais apparente, c'est-à-dire à la fois vide et claire.</ref> | + | Dans le [[Dzogchen]], elle fait référence à la notion d'[[indifférenciation du Vide et de la Clarté]].<ref>Il n'y a pas forcément de contradiction dans la mesure où la déité visualisée dans le [[Mahāyoga]] doit être conçue par l'adepte comme étant exempte d'existence inhérente mais néanmoins apparente, c'est-à-dire à la fois vide et claire.</ref> |
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Version actuelle datée du 4 décembre 2019 à 08:19
Grand Soi (bdag nyid chen po) བདག་ཉིད་ཆེན་པོ།
Sommaire
Définition
Théorie de la Section de l’Esprit (Sems sde) adoptée par le traducteur Vairocana (8e siècle), notamment dans le Commentaire (‘grel pa) du Coucou du Discernement (Rig pa’i khu byug). L’attribution de cette théorie à Vairocana se retrouve dans des gloses incluses dans La Lampe-Œil de la Concentration (bSam gtan mig sgron) de Nubchen Sangye Yeshe. L’identité de l’auteur de ces gloses reste à déterminer.
Usages particuliers
Dans les Tantras du Mahāyoga, la notion de “Grand Soi" fait référence à la déité centrale d'un maṇḍala. Dans le Dzogchen, elle fait référence à la notion d'indifférenciation du Vide et de la Clarté.[1]
Résumé du passage concerné dans le bSam gtan mig sgron
Les principes qui animent la notion de Grand Soi sont exposés en fonction d'une compréhension correcte et d'une déviation ou incompréhension.
[1]. Selon la Vue du Grand Soi, la totalité des phénomènes relève du Discernement naturel (rang rig), c'est-à-dire de la Sagesse sans demeure (mi gnas pa'i ye shes). Selon cette Vue, toutes les représentations verbales et conceptuelles sont transcendées au sein du Discernement lui-même. Toutefois, les termes employés pour énoncer cette Vue le sont dans le but d'induire en les débutants la compréhension correcte des principes qui sont évoqués par cette même Vue. Celle-ci implique que la Sagesse n'est pas trouvée ailleurs qu'en soi-même, c'est-à-dire en l'expression authentique de la Vacuité-Clarté de notre esprit. Cette Vue est animée de ce que l'on désigne comme les Cinq Grandeurs ou Cinq Sublimités (che ba lnga).
[2]. Certains s'imaginent que si tout est leur Grand Soi, alors il n'y a rien à accomplir (illustration classique de l'incapacité à distinguer le Dzogchen du Dzogchenpa). Or, étant donné que ces personnes ne manifestent pas les signes du Plein Eveil, cela signifie que les concepts dualistes rôdent encore telles des ombres dans leur continuum, constituant la base même des passions. Fondamentalement, ces personnes nient la validité de la Voie au niveau relatif, ce qui revient tout simplement à cultiver l'ignorance.
Sources
- Nubchen Sangye Yeshe, bSam gtan mig sgron, pp. 328-340.
- Samten Karmay, The Great Perfection, Brill, 2007, p. 114.
Note
Jean-Luc Achard 4 décembre 2019 à 08:19 (CET)