Accès Naturel à la Montagne : Différence entre versions

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Il existe deux explications totalement différentes de cet Accès Naturel à la Montagne, se rapportant pour la première à la [[Vue]] (''lta ba'') et, pour la seconde, à la posture dans laquelle le corps doit être installé.
 
Il existe deux explications totalement différentes de cet Accès Naturel à la Montagne, se rapportant pour la première à la [[Vue]] (''lta ba'') et, pour la seconde, à la posture dans laquelle le corps doit être installé.
  
#Selon le ''[[Trésor du Véhicule Suprême]]'' (''Theg mchog mdzod'') de [[Longchenpa]], cet Accès fait référence à l'expérience directe du [[Discernement]] établie sans artifice en fonction de la [[Vue]] correcte. Au sein de cette Vue, l'adepte expérimente l'état de la [[Contemplation]] (''dgongs pa'') au cœur de laquelle il voit directement le principe (''don'') de toutes choses. Il se tient ainsi dans une condition similaire à celui qui, parvenu au sommet du Mont Méru, contemple en une seule fois toutes les vallées en-dessous de lui, alors que celui qui se tient au fond de ces vallées ne peut voir distinctement le sommet de la montagne suprême. Ainsi, le [[Dzogchen]] lui-même réalise sans le moindre effort les théories des huit Véhicules inférieurs, mais ceux-ci ne peuvent pénétrer la [[Contemplation]] propre au système de la [[Grande Perfection]]. Le principe propre à cette [[Contemplation]] consiste à parachever ce que l'on désigne comme la “[[Grande Libération Intégrale des Trois Domaines]]” (''khams gsum yongs grol chen po'').<ref>Dans le ''[[Tantra des Six Abîmes de Samantabhadra]]'' (''Kun tu bzang po klong drug pa'i rgyud'', p. 157), l'Accès Naturel correspondant à ce niveau de réalisation est techniquement appelé “Grand Accès Naturel de l'Ati[yoga]” (''a ti rang bzhag chen po'') ou encore “Vue du Grand Accès Naturel” (''cog bzhag chen po'i lta ba'').</ref>
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#Selon le ''[[Trésor du Véhicule Suprême]]'' (''Theg mchog mdzod'') de [[Longchenpa]], cet Accès fait référence à l'expérience directe du [[Discernement]] établie sans artifice en fonction de la [[Vue]] correcte. Au sein de cette Vue, l'adepte expérimente l'état de la [[Contemplation]] (''dgongs pa'') au cœur de laquelle il voit directement le principe (''don'') de toutes choses. Il se tient ainsi dans une condition similaire à celui qui, parvenu au sommet du Mont Méru, contemple en une seule fois toutes les vallées en-dessous de lui, alors que celui qui se tient au fond de ces vallées ne peut voir distinctement le sommet de la montagne suprême. Ainsi, le [[Dzogchen]] lui-même réalise sans le moindre effort les théories des huit [[Véhicules]] inférieurs, mais ceux-ci ne peuvent pénétrer la [[Contemplation]] propre au système de la [[Grande Perfection]]. Le principe propre à cette [[Contemplation]] consiste à parachever ce que l'on désigne comme la “[[Grande Libération Intégrale des Trois Domaines]]” (''khams gsum yongs grol chen po'').<ref>Dans le ''[[Tantra des Six Abîmes de Samantabhadra]]'' (''Kun tu bzang po klong drug pa'i rgyud'', p. 157), l'Accès Naturel correspondant à ce niveau de réalisation est techniquement appelé “Grand Accès Naturel de l'Ati[yoga]” (''a ti rang bzhag chen po'') ou encore “Vue du Grand Accès Naturel” (''cog bzhag chen po'i lta ba'').</ref>
#Les instructions exposant l'Accès Naturel à la Montage en fonction de préceptes relatifs à une posture expliquent qu'il convient d'installer le corps dans la posture de [[Vairocana]] en sept points, ou bien toute posture qui convient afin de cultiver l'expérience du [[Discernement]] sans le moindre effort. En règle générale, cette posture est combinée à l'[[Accès Naturel à l'Océan]] (''rgya mtsho cog bzhag'') — qui renvoie à la fois à la position de la langue et à celle des yeux — et à l'[[Accès Naturel au Discernement]] (''rig pa cog bzhag''), l'ensemble formant ce que l'on désigne comme les “[[Trois Accès Naturels]]” (''cog bzhag gsum'').
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#Les instructions exposant l'Accès Naturel à la Montagne en fonction de préceptes relatifs à une posture expliquent qu'il convient d'installer le [[corps]] dans la posture de [[Vairocana]] en sept points, ou bien toute posture qui convient afin de cultiver l'expérience du [[Discernement]] sans le moindre effort. En règle générale, cette posture est combinée à l'[[Accès Naturel à l'Océan]] (''rgya mtsho cog bzhag'') — qui renvoie à la fois à la position de la langue et à celle des [[yeux]] — et à l'[[Accès Naturel au Discernement]] (''rig pa cog bzhag''), l'ensemble formant ce que l'on désigne comme les “[[Trois Accès Naturels]]” (''cog bzhag gsum'').
  
 
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Version actuelle datée du 30 juillet 2022 à 06:58

Accès Naturel à la Montagne (ri bo cog bzhag) རི་བོ་ཅོག་བཞག།

Signification littérale

ri bo: montagne; —cog bzhag: accès naturel.[1]

Définition

Il existe deux explications totalement différentes de cet Accès Naturel à la Montagne, se rapportant pour la première à la Vue (lta ba) et, pour la seconde, à la posture dans laquelle le corps doit être installé.

  1. Selon le Trésor du Véhicule Suprême (Theg mchog mdzod) de Longchenpa, cet Accès fait référence à l'expérience directe du Discernement établie sans artifice en fonction de la Vue correcte. Au sein de cette Vue, l'adepte expérimente l'état de la Contemplation (dgongs pa) au cœur de laquelle il voit directement le principe (don) de toutes choses. Il se tient ainsi dans une condition similaire à celui qui, parvenu au sommet du Mont Méru, contemple en une seule fois toutes les vallées en-dessous de lui, alors que celui qui se tient au fond de ces vallées ne peut voir distinctement le sommet de la montagne suprême. Ainsi, le Dzogchen lui-même réalise sans le moindre effort les théories des huit Véhicules inférieurs, mais ceux-ci ne peuvent pénétrer la Contemplation propre au système de la Grande Perfection. Le principe propre à cette Contemplation consiste à parachever ce que l'on désigne comme la “Grande Libération Intégrale des Trois Domaines” (khams gsum yongs grol chen po).[2]
  2. Les instructions exposant l'Accès Naturel à la Montagne en fonction de préceptes relatifs à une posture expliquent qu'il convient d'installer le corps dans la posture de Vairocana en sept points, ou bien toute posture qui convient afin de cultiver l'expérience du Discernement sans le moindre effort. En règle générale, cette posture est combinée à l'Accès Naturel à l'Océan (rgya mtsho cog bzhag) — qui renvoie à la fois à la position de la langue et à celle des yeux — et à l'Accès Naturel au Discernement (rig pa cog bzhag), l'ensemble formant ce que l'on désigne comme les “Trois Accès Naturels” (cog bzhag gsum).

Notes

  1. Parfois orthographié cog gzhag, même s'il semble que la forme bzhag soit non seulement plus correcte mais également plus fréquente.
  2. Dans le Tantra des Six Abîmes de Samantabhadra (Kun tu bzang po klong drug pa'i rgyud, p. 157), l'Accès Naturel correspondant à ce niveau de réalisation est techniquement appelé “Grand Accès Naturel de l'Ati[yoga]” (a ti rang bzhag chen po) ou encore “Vue du Grand Accès Naturel” (cog bzhag chen po'i lta ba).

Jean-Luc Achard 17 mai 2018 à 10:09 (CEST)