Abîme Diapré traitant de la non-existence conformément à sa propre expression : Différence entre versions
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:#Ce qui existe n'est autre que la [[Réalité]] (''chos nyid'') “qui émerge dans le multiple” (''sna tshogs su shar ba''), c'est-à-dire qui est expérimentée au milieu même de la diversité des expériences (sensorielles, spirituelles, etc.). | :#Ce qui existe n'est autre que la [[Réalité]] (''chos nyid'') “qui émerge dans le multiple” (''sna tshogs su shar ba''), c'est-à-dire qui est expérimentée au milieu même de la diversité des expériences (sensorielles, spirituelles, etc.). | ||
:#Ce qui n'existe pas ou plus, ce sont les fruitions du karma. En effet, lorsque l'on fait l'expérience de la [[Réalité]] de l'[[esprit]], dans la mesure où les perceptions se libèrent naturellement<ref>C'est-à-dire: sont naturellement libérées des proliférations dualistes que l'esprit ordinaire projette sur elles.</ref>, le karma et les fruits du karma qui, habituellement, résultent des projections et jugements opérés par l'[[esprit]] au cours de ses perceptions, sont purement et simplement transcendés (''‘das''). La preuve indiquant la disparition et l'évidement des mouvements discursifs<ref>C'est-à-dire des proliférations de l'intellect.</ref> se traduit tout simplement par le fait que les perceptions désormais non existantes sont établies comme étant déjà naturellement purifiées. | :#Ce qui n'existe pas ou plus, ce sont les fruitions du karma. En effet, lorsque l'on fait l'expérience de la [[Réalité]] de l'[[esprit]], dans la mesure où les perceptions se libèrent naturellement<ref>C'est-à-dire: sont naturellement libérées des proliférations dualistes que l'esprit ordinaire projette sur elles.</ref>, le karma et les fruits du karma qui, habituellement, résultent des projections et jugements opérés par l'[[esprit]] au cours de ses perceptions, sont purement et simplement transcendés (''‘das''). La preuve indiquant la disparition et l'évidement des mouvements discursifs<ref>C'est-à-dire des proliférations de l'intellect.</ref> se traduit tout simplement par le fait que les perceptions désormais non existantes sont établies comme étant déjà naturellement purifiées. |
Version actuelle datée du 26 novembre 2018 à 19:11
Abîme Diapré traitant de la non-existence conformément à sa propre expression (med smra rang gnas dang mthun pa'i klong khra bo) མེད་སྨྲ་རང་གནས་དང་མཐུན་པའི་ཀློང་ཁྲ་བོ།
Signification littérale
—med: non-existence; —smra: affirmer; traiter de; —rang gnas: propre expression; —dang mthun pa'i: conformément; —klong: Abîme; —khra bo: diapré, bariolé.
Définition
Cet Abîme est l'une des trois subdivisions principales de l'Abîme Diapré.
Explication
Selon Longchenpa (Grub mtha' mdzod, p. 358), lorsque l'on contemple directement l'Essence (ngo bo) de l'esprit, les perceptions se libèrent naturellement. A ce moment, l'esprit est confronté à [1] ce qui existe (yod) et [2] à ce qui n'existe pas (med).
- Ce qui existe n'est autre que la Réalité (chos nyid) “qui émerge dans le multiple” (sna tshogs su shar ba), c'est-à-dire qui est expérimentée au milieu même de la diversité des expériences (sensorielles, spirituelles, etc.).
- Ce qui n'existe pas ou plus, ce sont les fruitions du karma. En effet, lorsque l'on fait l'expérience de la Réalité de l'esprit, dans la mesure où les perceptions se libèrent naturellement[1], le karma et les fruits du karma qui, habituellement, résultent des projections et jugements opérés par l'esprit au cours de ses perceptions, sont purement et simplement transcendés (‘das). La preuve indiquant la disparition et l'évidement des mouvements discursifs[2] se traduit tout simplement par le fait que les perceptions désormais non existantes sont établies comme étant déjà naturellement purifiées.
Notes
Jean-Luc Achard 9 octobre 2017 à 19:35 (CEST)