Espace de la Pureté Primordiale

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Espace de la Pureté Primordiale/ Espace primordialement pur (ka dag gi dbyings) ཀ་དག་གི་དབྱིངས།

Signification littérale

ka dag: Pureté Primordiale; —gi: marque du génitif; —dbyings: Espace

Définition

Cet Espace est le sanctuaire originel au sein duquel s'élèvent les Trois Sagesses de la Base (gzhi'i ye shes gsum), à savoir l'Essence, la Nature, et la Compassion. Dans le Traité en Lettres d'Or (gSer yig can) du Bima Nyingthik, cet Espace est clairement établi comme celui de l'Essence (ngo bo) accueillant les splendeurs des deux autres Sagesses (Nature et Compassion). Cet Espace est la source du déploiement des visions de l'état naturel, ainsi que le sanctuaire de leur libération finale au sein du Corps Absolu. Dans ce contexte, on parle également d'Espace de la Pureté Primordiale propre au Fruit de l'Atteinte Ultime (‘bras bu mthar thug pa'i ka dag gi dbyings), d'Espace de la Pureté Primordiale sans naissance (skye med ka dag gi dbyings), ou encore d'Espace de la Pureté Primordiale vierge de proliférations (spros bral ka dag gi dbyings). Il s'agit donc de l'Espace originel au sein duquel se déroule l'Epiphanie de la Base et au sein duquel toutes les visions se résorbent ultimement au moment du Fruit (‘bras bu), avec l'Epuisement des phénomènes (chos zad). C'est dans cette dernière perspective que les textes parlent de la dissolution de la Spontanéité (lhun grub) au sein de l'Espace de la Pureté Primordiale.[1]

Note

  1. Voir inter alia Longchenpa, Theg mchod mdzod, II, p. 174. Sur les dissolutions des expériences visionnaires (snang ba'i nyams) relevant de la Spontanéité au sein de l'Espace de la Pureté Primordiale, voir Achard, L'Essence Perlée du Secret, p. 123. Voir également, Longchenpa, op. cit., p. 506 et seq.

Jean-Luc Achard 6 mars 2020 à 17:09 (CET)