Transmission Explicative : Différence entre versions

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:— le corpus formé par les textes ''stricto sensu'' qui sont accompagnés d'une [[Transmission Orale]], comme par exemple le corpus dit des ''[[Dix-Sept Tantras]]'' cachés d'abord à Bodhgaya puis au [[Zhai Lhakhang]] ou Temple du Chapeau; et
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A l'origine, l'expression est utilisée dans le contexte de l'organisation des enseignements que [[Mañjuśrīmitra]] a reçu de [[Garab Dorje]]. Selon la tradition, après le nirvāṇa de son maître, [[Mañjuśrīmitra]] organisa les enseignements de la [[Grande Perfection]] en les [[trois Sections]] (''sde gsum''). Plus précisément, on lui attribue la répartition des enseignements de la [[Section des Préceptes]] en une Transmission Explicative et une [[Transmission Orale]]. Après cette répartition, [[Mañjuśrīmitra]] ne trouva aucun calice pour la Transmission Explicative (qui fait référence aux textes eux-mêmes) des instructions de la [[Section des Préceptes]] et en cacha donc le corpus à Bodhgaya.<ref>Selon la chronologie traditionnelle de l'histoire de la [[Section des Préceptes]], la dissimulation des textes eut lieu avant que [[Śrī Siṃha]] ne devienne son disciple.</ref> Par la suite, les textes furent excavés par [[Vimalamitra]] et apporté au Tibet, avant d'être à nouveau cachés, cette fois par [[Nyang Tingdzin Zangpo]] dans le [[Zhai Lhakhang]].
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Version du 5 décembre 2019 à 13:29

Transmission Explicative (bshad rgyud,[1] ou bshad brgyud) བཤད་རྒྱུད། བཤད་བརྒྱུད།

Signification littérale

bshad: explication, explicative; —rgyud: tantra, transmission; —brgyud: transmission.

Définition

L'expression "Transmission Explicative" renvoie à deux corpus d'instructions :[2]

— le corpus formé par les textes stricto sensu qui sont accompagnés d'une Transmission Orale, comme par exemple le corpus dit des Dix-Sept Tantras caché d'abord à Bodhgaya puis au Zhai Lhakhang ou Temple du Chapeau; et
—le corpus d'instructions compilées par Longchenpa dans le premier volume de son Zabmo Yangtik.

A l'origine, l'expression est utilisée dans le contexte de l'organisation des enseignements que Mañjuśrīmitra a reçus de Garab Dorje. Selon la tradition, après le nirvāṇa de son maître, Mañjuśrīmitra organisa les enseignements de la Grande Perfection en les trois Sections (sde gsum). Plus précisément, on lui attribue la répartition des enseignements de la Section des Préceptes en une Transmission Explicative et une Transmission Orale. Après cette répartition, Mañjuśrīmitra ne trouva aucun calice pour la Transmission Explicative (qui fait référence aux textes eux-mêmes) des instructions de la Section des Préceptes et en cacha donc le corpus à Bodhgaya.[3] Par la suite, les textes furent excavés par Vimalamitra et apportés au Tibet, avant d'être à nouveau cachés, cette fois par Nyang Tingdzin Zangpo dans le Zhai Lhakhang.

Notes

  1. Au sens strict, cette expression signifie “tantra explicatif”. Les confusions entre rgyud et brgyud sont endémiques dans la littérature tibétaine. Sur ce point, on peut renvoyer au Zhang zhung snyan rgyud par exemple, qui bien que correspondant explicitement à une collection, présente presque systématiquement l'orthographe rgyud alors que la lecture correcte devrait être brgyud.
  2. Dans le contexte des enseignements de la Grande Perfection.
  3. Selon la chronologie traditionnelle de l'histoire de la Section des Préceptes, la dissimulation des textes eut lieu avant que Śrī Siṃha ne devienne son disciple.

Jean-Luc Achard 5 décembre 2019 à 11:08 (CET)