Tradition du Khams : Différence entre versions

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Selon certains, cette lignée est identique à celle de [[Aro Yeshe Jungné]]. Dans ''[[L'Essence Perlée du Secret]]'' (p. 29), il est dit sur ce point :  
 
Selon certains, cette lignée est identique à celle de [[Aro Yeshe Jungné]]. Dans ''[[L'Essence Perlée du Secret]]'' (p. 29), il est dit sur ce point :  
 
::La lignée de A ro Ye shes 'byung gnas est aussi appelée "tradition du Khams" (''Khams lugs''), terre d'origine de Ye shes 'byung gnas, mais il me semble qu'il y a là une erreur et qu'il faut bien distinguer les deux lignées: en effet, la première comporte un certain nombre d'éléments tantriques rattachés à [[Vajrasattva]] et elle présente la pratique Sems sde  sous la forme de trois absorptions (''ting nge 'dzin''),<ref>En dépit de leur nombre, ces trois absorptions n'ont rien de commun avec les trois ''samādhi'' du Mahāyoga et de la Phase de Développement.</ref> alors que la seconde s'organise autour de [[quatre absorptions]] (''ting nge 'dzin rnam pa bzhi'') qui sont bien distinctes de celles caractérisant la tradition de A ro. En fait, à la lecture des textes pratiques de ces diverses traditions,<ref>Cf. note suivante. A ma connaissance, il n'existe pas de tantra isolé ou de groupes
 
::La lignée de A ro Ye shes 'byung gnas est aussi appelée "tradition du Khams" (''Khams lugs''), terre d'origine de Ye shes 'byung gnas, mais il me semble qu'il y a là une erreur et qu'il faut bien distinguer les deux lignées: en effet, la première comporte un certain nombre d'éléments tantriques rattachés à [[Vajrasattva]] et elle présente la pratique Sems sde  sous la forme de trois absorptions (''ting nge 'dzin''),<ref>En dépit de leur nombre, ces trois absorptions n'ont rien de commun avec les trois ''samādhi'' du Mahāyoga et de la Phase de Développement.</ref> alors que la seconde s'organise autour de [[quatre absorptions]] (''ting nge 'dzin rnam pa bzhi'') qui sont bien distinctes de celles caractérisant la tradition de A ro. En fait, à la lecture des textes pratiques de ces diverses traditions,<ref>Cf. note suivante. A ma connaissance, il n'existe pas de tantra isolé ou de groupes
de tantras qu'on puisse rattacher à l'une ou l'autre de ces traditions. On peut supposer qu'elles acceptent individuellement l'ensemble du corpus des tantras de la [[Section de l'Esprit]], encore que la tradition orale (''snyan brgyud'') qui les accompagne mette un accent très prononcé sur le cycle du ''Kun byed rgyal po'' et celui des ''Dix-huit tantras'' (''rgyud bco brgyad'')
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de tantras qu'on puisse rattacher à l'une ou l'autre de ces traditions. On peut supposer qu'elles acceptent individuellement l'ensemble du corpus des tantras de la [[Section de l’Esprit]], encore que la tradition orale (''snyan brgyud'') qui les accompagne mette un accent très prononcé sur le cycle du ''Kun byed rgyal po'' et celui des ''Dix-huit tantras'' (''rgyud bco brgyad'')
 
comme sources doctrinales.</ref> on se rend compte qu'elles ont chacune leurs spécificités que seuls ces textes techniques permettent de mettre au jour clairement. La comparaison de ces systèmes devrait faire ressortir leurs caractéristiques et montrer, dans le cas des traditions du Khams et de Ye shes 'byung gnas, qu'on est bien en présence de deux systèmes, parallèles certes, mais bel et bien distincts : ainsi, outre le nombre d'absorptions, la tradition du Khams insiste beaucoup sur son rattachement direct à dGa' rab rdo rje dont il n'est pas explicite-ment question dans celle de A ro.<ref>Les textes principaux de ces différentes traditions sont réunis dans le volume 17 des ''bKa' ma'' que le lecteur pourra consulter pour plus de détails.</ref> "
 
comme sources doctrinales.</ref> on se rend compte qu'elles ont chacune leurs spécificités que seuls ces textes techniques permettent de mettre au jour clairement. La comparaison de ces systèmes devrait faire ressortir leurs caractéristiques et montrer, dans le cas des traditions du Khams et de Ye shes 'byung gnas, qu'on est bien en présence de deux systèmes, parallèles certes, mais bel et bien distincts : ainsi, outre le nombre d'absorptions, la tradition du Khams insiste beaucoup sur son rattachement direct à dGa' rab rdo rje dont il n'est pas explicite-ment question dans celle de A ro.<ref>Les textes principaux de ces différentes traditions sont réunis dans le volume 17 des ''bKa' ma'' que le lecteur pourra consulter pour plus de détails.</ref> "
  

Version du 18 août 2020 à 17:54

Tradition du Khams (Khams lugs) ཁམས་ལུགས།

Signification littérale

khams: Khams (région de l'Est tibétain); —lugs: tradition.

Définition

L’une des lignées de transmission des enseignements de la Section de l’Esprit (Sems sde). C’est dans cette tradition que l’accent est mis sur la pratique des quatre recueillements (ting ‘dzin bzhi).

Selon certains, cette lignée est identique à celle de Aro Yeshe Jungné. Dans L'Essence Perlée du Secret (p. 29), il est dit sur ce point :

La lignée de A ro Ye shes 'byung gnas est aussi appelée "tradition du Khams" (Khams lugs), terre d'origine de Ye shes 'byung gnas, mais il me semble qu'il y a là une erreur et qu'il faut bien distinguer les deux lignées: en effet, la première comporte un certain nombre d'éléments tantriques rattachés à Vajrasattva et elle présente la pratique Sems sde sous la forme de trois absorptions (ting nge 'dzin),[1] alors que la seconde s'organise autour de quatre absorptions (ting nge 'dzin rnam pa bzhi) qui sont bien distinctes de celles caractérisant la tradition de A ro. En fait, à la lecture des textes pratiques de ces diverses traditions,[2] on se rend compte qu'elles ont chacune leurs spécificités que seuls ces textes techniques permettent de mettre au jour clairement. La comparaison de ces systèmes devrait faire ressortir leurs caractéristiques et montrer, dans le cas des traditions du Khams et de Ye shes 'byung gnas, qu'on est bien en présence de deux systèmes, parallèles certes, mais bel et bien distincts : ainsi, outre le nombre d'absorptions, la tradition du Khams insiste beaucoup sur son rattachement direct à dGa' rab rdo rje dont il n'est pas explicite-ment question dans celle de A ro.[3] "

Notes

  1. En dépit de leur nombre, ces trois absorptions n'ont rien de commun avec les trois samādhi du Mahāyoga et de la Phase de Développement.
  2. Cf. note suivante. A ma connaissance, il n'existe pas de tantra isolé ou de groupes de tantras qu'on puisse rattacher à l'une ou l'autre de ces traditions. On peut supposer qu'elles acceptent individuellement l'ensemble du corpus des tantras de la Section de l’Esprit, encore que la tradition orale (snyan brgyud) qui les accompagne mette un accent très prononcé sur le cycle du Kun byed rgyal po et celui des Dix-huit tantras (rgyud bco brgyad) comme sources doctrinales.
  3. Les textes principaux de ces différentes traditions sont réunis dans le volume 17 des bKa' ma que le lecteur pourra consulter pour plus de détails.

Jean-Luc Achard 30 mai 2018 à 15:48 (CEST)