Point-clef de l’objet : Différence entre versions

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Lors de la [[contemplation du ciel]] (''nam mkha' ar gtad''), l'objet est l'azur profond qui apparaît au centre du ciel. On parle alors de deux [[Espace]]s (''dbyings''), à savoir: 1. l'[[Espace extérieur]] ou ciel sans nuage; et 2. l'[[Espace intérieur]] qui est l'azur apparaissant dans le ciel (ou bien, au début de la pratique, entre les sourcils) et qui est le terrain sur lequel vont se déployer les prodiges quinticolores du [[Discernement]] (''rig pa'').
 
Lors de la [[contemplation du ciel]] (''nam mkha' ar gtad''), l'objet est l'azur profond qui apparaît au centre du ciel. On parle alors de deux [[Espace]]s (''dbyings''), à savoir: 1. l'[[Espace extérieur]] ou ciel sans nuage; et 2. l'[[Espace intérieur]] qui est l'azur apparaissant dans le ciel (ou bien, au début de la pratique, entre les sourcils) et qui est le terrain sur lequel vont se déployer les prodiges quinticolores du [[Discernement]] (''rig pa'').
  
Selon le ''[[Trésor du Véhicule Suprême]]'' de [[Longchenpa]], il faut encore distinguer “l'objet qui émerge” (''‘char ba'i yul'', autrement dit le [[Discernement]]), de “l'objet qui s'accroît” (''‘phel ba'i yul'', c'est-à-dire les expériences intérieures). L'union indifférenciée du [[Discernement]] et des expériences qui l'accompagnent forme ce que l'on désigne comme la “fusion du Saṃsāra-Nirvāṇa” (''‘khor 'das 'dres pa''). Ainsi, lorsque les objets extérieur et intérieur fusionnent, on fait l'expérience de la “Vue à l'égalité impartiale” (''mnyam pa ris med kyi lta ba''), c'est-à-dire la “Vue de l'[[Espace]] et du [[Discernement]] non duels” (''dbyings rig gnyis med kyi lta ba'') ou encore la “Vue de la saveur unique du Saṃsāra-Nirvāṇa” (''‘khor 'das ro mnyam kyi lta ba''). On dit que l'adepte qui parvient à ce niveau de la Vue au cours de sa pratique contemple “l'objet” avec le “Regard de l'[[Espace]] et du [[Discernement]]” (''dbyings dang rig pa'i lta stangs'').
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Selon le ''[[Trésor du Véhicule Suprême]]'' de [[Longchenpa]], il faut encore distinguer “l'objet qui émerge” (''‘char ba'i yul'', autrement dit le [[Discernement]]), de “l'objet qui s'accroît” (''‘phel ba'i yul'', c'est-à-dire les expériences intérieures). L'union indifférenciée du [[Discernement]] et des expériences qui l'accompagnent forme ce que l'on désigne comme la “fusion du Saṃsāra-Nirvāṇa” (''‘khor 'das 'dres pa''). Ainsi, lorsque les objets extérieur et intérieur fusionnent, on fait l'expérience de la “[[Vue]] à l'égalité impartiale” (''mnyam pa ris med kyi lta ba''), c'est-à-dire la “[[Vue]] de l'[[Espace]] et du [[Discernement]] non duels” (''dbyings rig gnyis med kyi lta ba'') ou encore la “[[Vue]] de la saveur unique du Saṃsāra-Nirvāṇa” (''‘khor 'das ro mnyam kyi lta ba''). On dit que l'adepte qui parvient à ce niveau de la [[Vue]] au cours de sa pratique contemple “l'objet” avec le “Regard de l'[[Espace]] et du [[Discernement]]” (''dbyings dang rig pa'i lta stangs'').
  
 
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Jean-Luc Achard 24 mai 2018 à 10:08 (CEST)
 
Jean-Luc Achard 24 mai 2018 à 10:08 (CEST)
 
[[Catégorie:Vocabulaire technique et philosophique]]
 
[[Catégorie:Vocabulaire technique et philosophique]]

Version actuelle datée du 19 décembre 2020 à 18:16

Point-clef de l'objet (yul gyi gnad) ཡུལ་གྱི་གནད།

Signification littérale

yul: objet; —gyi: génitif; —gnad: point-clef.

Définition

Le point-clef de l'objet fait référence à l'objet (yul) sur lequel l'adepte se concentre au cours de la pratique du Franchissement du Pic (thod rgal).

Explication

Fondamentalement, l'objet est le ciel sans nuage, qui sert de support à la contemplation. On distingue toutefois plusieurs supports en fonction des différents moments de la journée, à savoir: 1. le ciel, 2. le soleil, 3. la lune, 4. une lampe à beurre, et 5. l'obscurité (de la nuit ou d'une cellule de retraite).

Lors de la contemplation du ciel (nam mkha' ar gtad), l'objet est l'azur profond qui apparaît au centre du ciel. On parle alors de deux Espaces (dbyings), à savoir: 1. l'Espace extérieur ou ciel sans nuage; et 2. l'Espace intérieur qui est l'azur apparaissant dans le ciel (ou bien, au début de la pratique, entre les sourcils) et qui est le terrain sur lequel vont se déployer les prodiges quinticolores du Discernement (rig pa).

Selon le Trésor du Véhicule Suprême de Longchenpa, il faut encore distinguer “l'objet qui émerge” (‘char ba'i yul, autrement dit le Discernement), de “l'objet qui s'accroît” (‘phel ba'i yul, c'est-à-dire les expériences intérieures). L'union indifférenciée du Discernement et des expériences qui l'accompagnent forme ce que l'on désigne comme la “fusion du Saṃsāra-Nirvāṇa” (‘khor 'das 'dres pa). Ainsi, lorsque les objets extérieur et intérieur fusionnent, on fait l'expérience de la “Vue à l'égalité impartiale” (mnyam pa ris med kyi lta ba), c'est-à-dire la “Vue de l'Espace et du Discernement non duels” (dbyings rig gnyis med kyi lta ba) ou encore la “Vue de la saveur unique du Saṃsāra-Nirvāṇa” (‘khor 'das ro mnyam kyi lta ba). On dit que l'adepte qui parvient à ce niveau de la Vue au cours de sa pratique contemple “l'objet” avec le “Regard de l'Espace et du Discernement” (dbyings dang rig pa'i lta stangs).


Jean-Luc Achard 24 mai 2018 à 10:08 (CEST)