La Pierre Philosophale : Différence entre versions

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''La Pierre Philosophale'' est un Tantra de la [[Section de l’Esprit]] (''Sems sde''), appartenant au corpus des ''[[Treize Traductions Ultérieures]]'' (''phyi ‘gyur bcu gsum'') dont la traduction est attribuée à [[Vimalamitra]] (8e s.). Ce texte est également connu sous le titre de ''[[Lampe des Trois Domaines]]'' (''Khams gsum sgron ma''). Son propos est d’exposer la [[Voie]] sans parcours (''bgrod med''), c’est-à-dire la [[Voie]] menant à l’expérience directe de l’[[état naturel]], appelé dans ce texte “[[Grand Disque Lumineux]]” (''thig le chen po''). Ce [[Disque Lumineux]] n’est autre que la [[Sagesse Née-d’elle-même]] (''rang byung ye shes'') rayonnant d’une lumière vierge de tout artifice. Un de ses vers<ref> mTshams brag, vol. 1, p. 318. 3-4 : ''snang mdzad nyid ni rtag par kun tu bzang/''.</ref> rappelle un passage similaire dans le tantra séminal du ''[[Coucou du Discernement]]'' (''Rig pa’i khu byug'').<ref>''rnam par snang mdzad kun tu bzang''.</ref> On notera également l’utilisation de l’expression “[[Abîme de la Grande Svāstika]]” (''g.yung drung chen po’i klong'') parmi les multiples synonymes de l’[[état naturel]] de l’esprit employés dans ce texte.<ref> Comme par exemple : “état du [[Délice]] non duel” (''gnyis med bde ba’i ngang''), “[[principe quintessentiel]]” (''snying po’i don''), etc.</ref>
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''La Pierre Philosophale'' est un Tantra de la [[Section de l’Esprit]] (''Sems sde''), appartenant au corpus des ''[[Treize Traductions Ultérieures]]'' (''phyi ‘gyur bcu gsum'') dont la traduction est attribuée à [[Vimalamitra]] (8e s.). Ce texte est également connu sous le titre de ''[[Lampe des Trois Domaines]]'' (''Khams gsum sgron ma''). Son propos est d’exposer la [[Voie]] sans parcours (''bgrod med''), c’est-à-dire la [[Voie]] menant à l’expérience directe de l’[[état naturel]], appelé dans ce texte “[[Grand Disque Lumineux]]” (''thig le chen po''). Ce [[Disque Lumineux]] n’est autre que la [[Sagesse Née-d'elle-même]] (''rang byung ye shes'') rayonnant d’une lumière vierge de tout artifice. Un de ses vers<ref> mTshams brag, vol. 1, p. 318. 3-4 : ''snang mdzad nyid ni rtag par kun tu bzang/''.</ref> rappelle un passage similaire dans le tantra séminal du ''[[Coucou du Discernement]]'' (''Rig pa’i khu byug'').<ref>''rnam par snang mdzad kun tu bzang''.</ref> On notera également l’utilisation de l’expression “[[Abîme de la Grande Svāstika]]” (''g.yung drung chen po’i klong'') parmi les multiples synonymes de l’[[état naturel]] de l’esprit employés dans ce texte.<ref> Comme par exemple : “état du [[Délice]] non duel” (''gnyis med bde ba’i ngang''), “[[principe quintessentiel]]” (''snying po’i don''), etc.</ref>
  
 
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Version actuelle datée du 26 janvier 2021 à 19:58

La Pierre Philosophale (Yid bzhin nor bu) ཡིད་བཞིན་ནོར་བུ།

Signification littérale

yid bzhin: selon l'esprit, semblable à l'esprit; —nor bu: joyau.

L'expression est construite sur le sanskrit cintāmaṇi que l'on peut rendre par "gemme qui exauce les souhaits", etc., mais qui correspond en réalité à la notion alchimique de “Pierre Philosophale” (en particulier en raison de sa couleur et de ses fonctions).

Définition

La Pierre Philosophale est un Tantra de la Section de l’Esprit (Sems sde), appartenant au corpus des Treize Traductions Ultérieures (phyi ‘gyur bcu gsum) dont la traduction est attribuée à Vimalamitra (8e s.). Ce texte est également connu sous le titre de Lampe des Trois Domaines (Khams gsum sgron ma). Son propos est d’exposer la Voie sans parcours (bgrod med), c’est-à-dire la Voie menant à l’expérience directe de l’état naturel, appelé dans ce texte “Grand Disque Lumineux” (thig le chen po). Ce Disque Lumineux n’est autre que la Sagesse Née-d'elle-même (rang byung ye shes) rayonnant d’une lumière vierge de tout artifice. Un de ses vers[1] rappelle un passage similaire dans le tantra séminal du Coucou du Discernement (Rig pa’i khu byug).[2] On notera également l’utilisation de l’expression “Abîme de la Grande Svāstika” (g.yung drung chen po’i klong) parmi les multiples synonymes de l’état naturel de l’esprit employés dans ce texte.[3]

Notes

  1. mTshams brag, vol. 1, p. 318. 3-4 : snang mdzad nyid ni rtag par kun tu bzang/.
  2. rnam par snang mdzad kun tu bzang.
  3. Comme par exemple : “état du Délice non duel” (gnyis med bde ba’i ngang), “principe quintessentiel” (snying po’i don), etc.

Jean-Luc Achard 26 janvier 2021 à 08:58 (CET)